Désirs d'avenir 86000 - Arnaud Fage

Publié le par Arnaud Fage

Ségolène Royal avec les ouvriers de Charles Jourdan, pendant que "le président s'amuse"
Ségolène Royal a déploré jeudi à Romans, où elle venait de dialoguer avec des ouvriers de l'usine Charles Jourdan mise en liquidation judiciaire, que "le président s'amuse" alors que "la France souffre".


"Le président s'amuse, et pendant ce temps, la France souffre", a déclaré l'ex-candidate PS à la présidentielle.

"Le peuple souffre et le roi s'amuse".

Ségolène Royal venait de s'entretenir longuement avec des ouvriers de cette usine de chaussures de luxe (197 en tout, sous le coup de licenciements).

"Il faut que les choses sérieuses commencent et que la politique industrielle se mette en place. Il est plus que temps de passer à l'action". Elle a voulu faire de sa visite "un geste de solidarité pour dire +en voilà assez de cette cruauté sociale, de ces entreprises qui ferment et qui délocalisent+".

"Je ne veux pas qu'une chappe de plomb s'abatte sur ce qui se passe aujourd'hui".

Région Poitou-Charentes: moins de cartes de voeux pour aider des licenciés
La région Poitou-Charentes, présidée par Ségolène Royal, a décidé de réduire fortement les cartes de voeux et de verser l'argent économisé aux personnes licenciées économiquement dans l'année.

"Nous avons décidé en région Poitou-Charentes d'attribuer aux 850 salariés licenciés économiquement en 2007, un chèque-cadeau, parce que souvent, ils n'ont même plus les moyens d'offrir un Noël à leur famille", a indiqué Ségolène Royal, avant un déjeuner en compagnie de personnes défavorisées à Poitiers.

Cette initiative va coûter 90.000 euros, selon la région.

"Mais cette dépense de solidarité sera réalisée en économisant sur les cartes de voeux. Cette année, elles seront électroniques pour la plupart d'entre elles et celles en papier seront très simples", a expliqué la présidente de région. Le budget dévolu habituellement aux voeux n'a pas été précisé.

"Les salariés licenciés sont oubliés dans les plans économiques et sont aujourd'hui en grandes difficultés à travers tout le pays".

Rachat des RTT: "un peu une arnaque"

Ségolène Royal a jugé jeudi que le rachat par les salariés de jours de RTT non pris, prévu dans le projet de loi sur le pouvoir d'achat, était "une sorte d'arnaque".

Dans une interview à Radio Notre-Dame, RCF et La Croix, l'ex-candidate à la présidentielle observe, à propos de la mesure, que seul "un salarié sur trois a des RTT à racheter".

"Nicolas Sarkozy nous a dit qu'il fallait travailler plus pour gagner plus. Aujourd'hui, il nous demande de prélever sur notre propre épargne-temps, de racheter ce qui nous appartient: c'est un peu une arnaque".

"La seule mesure efficace de Nicolas Sarkozy, c'est le bouclier fiscal, pour les plus riches..."

Déjudiciarisation du divorce consenti: "matérialisme exacerbé"
Ségolène Royal a dénoncé un "matérialisme exacerbé" dans le projet de divorce par consentement mutuel devant un notaire et non plus un juge, dans une interview jeudi à Radio Notre-Dame, RCF et La Croix.

"On est là dans un matérialisme exacerbé. Un divorce, ce n'est pas seulement une séparation de biens. Les principales victimes d'un divorce, ce sont d'abord les enfants".

"La dimension psychologique et affective d'un divorce ne se règle pas par un acte notarié. Voilà une drôle de conception de la société, des rapports humains et de la complexité de la famille"

Ségolène Royal demande au gouvernement "une loi contre le surendettement"

Ségolène Royal a réclamé vendredi à Nicolas Sarkozy "une loi très efficace pour mettre fin au surendettement" et "aux abus des banques".

"Je réclame à Nicolas Sarkozy, une loi très efficace contre le surendettement, contre les tarifications bancaires. On voit des familles qui vivaient normalement basculer dans la précarité", a déclaré Mme Royal à la presse, avant un déjeuner en compagnie de personnes défavorisées à Poitiers.

Pour l'ex-candidate PS à la présidentielle, "la priorité des priorités, c'est légiférer pour mettre fins aux abus des banques".

"Je demande au gouvernement qu'il se bouge, qu'il se bouge pour mettre fin au surendettement et aux abus bancaires", a insisté Ségolène Royal. "Je demande urgemment de réformer l'indice des prix pour bien calculer la vie chère".

Selon la présidente de la région Poitou-Charentes, les familles les plus pauvres sont celles qui ont "basculé dans le surendettement" à cause "des abus de crédit, du coût des tarifs bancaires, de la vie trop chère".

"Il serait temps que le président de la République prenne en charge nos problèmes et parmi nos problèmes dans notre pays, la question de la précarité est insupportable".

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