Désirs d'avenir 86000 - Arnaud Fage

Publié le par Arno

Si la gauche veut des idées...


« Si la gauche veut des idées », en voilà !

C'est  un livre de rencontres.

Alain Touraine a proposé cet échange à Ségolène Royal, qui l’a accepté !

Le résultat : sept rencontres successives entre l’un des plus grands sociologues, qui a tant participé aux débats d'idées de la gauche depuis mai 1968, et la candidate qui a tant fait bouger les lignes de cette gauche lors de l'élection présidentielle.

C'est  un livre étonnant.

Quand le sociologue avance ses analyses, la femme politique se rappelle les paroles des pêcheurs de la Rochelle en colère, des ouvriers écoeurés de Gandrange ou des mères de famille désorientées, pour développer ses convictions et ses propositions.  Quand le sociologue conclut par un appel aux politiques, à tous les politiques, elle pose cette question inhabituelle, presque incongrue : qu'est-ce qu'un parti ?

C'est enfin un livre inédit.

Un livre où  le sociologue dessine à chaque rencontre un tableau de la société et de la politique française - sans  concession pour la gauche bien au contraire - et où à  la femme politique donne tour à tour, quitte à contredire le chercheur, sa conception de l'individu et de la société, de la mondialisation et de l'action publique, de l'écologie et de l'éducation, de l'économie et du social, de la République et de la France... et même du Parti socialiste !

Ce n'est pas un livre tourné vers le passé, ce n'est pas le livre-programme d'une candidature, ce n'est pas un livre polémique : c'est la  vérité d'une femme politique de gauche d'aujourd'hui, qui préconise la lucidité radicale et ne veut pas confondre le réalisme et le renoncement, le réalisme et le fatalisme. C'est un livre de réflexion pour l'action.

Regarder la société et le monde tels qu'ils sont, c'est constater que les inégalités explosent, que la mondialisation a échoué. C'est prendre la mesure de la gravité particulière de la crise que nous vivons quand un jeune vous dit : « Je n'ai pas peur de l'avenir, j'ai peur de ne pas en avoir ».

Changer l'économie de marché, changer aussi les interventions publiques, démocratiser la mondialisation, révolutionner la démocratie française, renouer un pacte éducatif, réformer autrement les retraites... L'ambition est de retrouver une maîtrise sur nos destinées individuelles et collectives.

Au sociologue qui ne croit plus au socialisme, l'ancienne candidate explique pourquoi et comment le socialisme est capable d'être une idée neuve !

Si la gauche veut des idées, elle en trouvera dans ce livre.

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Le travail des Régions


Les Régions agissent au quotidien et construisent l'avenir du pays. Dans tous les domaines (éducation, environnement, économie, formation, solidarité, logement, sport, culture, TIC, transport), elles contribuent au bien-être de celles et ceux qui vivent dans leurs territoires. Les présidents des Régions, réunis à La Rochelle le 29 août, ont présenté le résultat de leur travail.

Vous pouvez télécharger (en PDF) le document de la 5ème Conférence des présidents de région.

Rencontre avec les militants socialistes à La Rochelle


Ségolène Royal a rencontré les militants socialistes, Salle de l'Oratoire à La Rochelle, lors de l'université d'été du PS (vidéo).

Voir la vidéo sur le lien ci-dessous

http://www.desirsdavenir.org/segolene-royal/les-actualites/rencontre-avec-les-militants-socialistes-a-la-rochelle/30-08-2008

« Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez »


Cette phrase citée par Ségolène Royal lors de son discours d'ouverture de l'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle est le titre du bel album de Juliette Gréco paru fin 2003 (Universal/Polydor) et la chute d'une chanson de Gérard Manset qu'elle y interprète, « Je jouais sous un banc », qui se termine par cette strophe :

"Aimez-vous les un les autres ou bien disparaissez !
Sans faire de bruit, sans faire de vague
Sans faire de bruit, sans faire de vague."

Voici ce qu'en juillet 2005, dans son discours d'ouverture des Francofolies de La Rochelle, Ségolène Royal, évoquant déjà cet album, disait de cette grande dame de la chanson française :

" Elle incarne pour moi la grâce, l’intelligence, un art incomparable de servir des textes et des musiques de qualité, toujours choisis avec discernement, qu’il s’agisse des poètes d’hier ou des jeunes artistes d’aujourdhui.
D’elle, Sartre disait qu’elle « frôle les mots en allumant leurs feux ». Pour Trénet, elle exprimait ce qu’il aimait le plus dans la chanson française : « la délicatesse de la foule ». Pour Queneau, elle avait « le talent et le courage ».

A Juliette Gréco plus qu’à toute autre nous pouvons être reconnaissants de montrer que la chanson peut être populaire sans être infidèle à un répertoire de qualité. Aujourd’hui comme hier, Juliette Gréco, c’est la modernité : il y eut Ferré et Brel, Rodda-Gil et Caetano Veloso, Bernard Lavilliers a mis pour elle en musique un poème d’Aragon. Puis il y eut Gérard Manset, Marie Nimier, Jean Rouaud, Miossec et Benjamin Biolay.

Cela donne « Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez », ce merveilleux album issu d’une trajectoire impeccable qui s’est toujours construite « sur des rencontres, belles, miraculeuses, exceptionnellement riches ». Commentant le titre de cet album, Juliette Gréco allait droit au but : « s’il n’y a pas d’amour, de respect, d’étonnement, d’émerveillement, il n’y a rien du tout ».

Pour elle, la chanson (celle qu’on chante dans la rue, celle qu’on a dans la tête) fait partie intégrante de la vie des gens. Ce n’est pas quelque chose de futile ou d’ornemental mais la couleur même de la vie, de ses joies, de ses peines. Ce souci des autres qui est sa marque et n’est sans doute pas pour rien dans ses engagements, le public le perçoit car il fait plus que lui rester fidèle : il la rejoint, une génération après l’autre, au point que les jeunes, dont elle a l’oreille et le coeur, y sont toujours les plus nombreux.

Juliette Gréco fut jugée scandaleuse car trop libre, trop rebelle à toute forme de soumission. En 1967, « Déshabillez-moi », chanson sensuelle et mutine, eut droit au défunt carré blanc, signe d’alerte pour les familles en cas d’immoralité manifeste. Prévert lui a écrit « Je suis comme je suis », plus tard, elle dira : j’étais féministe mais je ne le savais pas. Jamais lasse de la beauté des mots que son phrasé sublime, Juliette Gréco n’est pas seulement une splendide interprète mais également, comme elle l’a dit un jour, « une femme debout ». "

« Femme debout », « fam doubout » en créole : c'est ainsi que, lors d'un de ses voyages aux Antilles, les Martiniquais ont appelée Ségolène Royal.

Nourrir la réflexion


Par l'équipe de Ségolène Royal

Chers amis,

Désormais, nous vous ferons régulièrement part des lectures qui nous marquent et qui nourrissent utilement nos réflexions.Vous trouverez donc des compte-rendus de lecture dans la rubrique "Actualités".

Vous trouverez ici un compte rendu du livre de Suzan Berger : Made in Monde, les nouvelles frontières de l'économie mondiale. L'auteur y montre que la mondialisation ne nous vole pas notre liberté, pas plus qu'elle ne contraint les entreprises à converger vers un modèle unique où il serait nécessaire de délocaliser plus.

Fruit d'une enquête menée par des chercheurs du MIT auprès de plus de 500 entreprises, Made in monde souligne au contraire que les chemins de la réussite sont complexes et innombrables. Un livre remarquable, qui confirme qu'il n'y a  pas un modèle unique de réussite dans la mondialisation. Oui, une autre politique est possible !

Le RSA, une imposture ?


Par l'équipe de Ségolène Royal

Thomas Piketty a publié aujourd'hui une excellente analyse du Revenu de solidarité active (RSA) dont nous vous recommandons vivement la lecture dans Libération. La création du RSA par le gouvernement est, comme le soulignait Ségolène Royal dans une tribune publiée le 9 mai, une imposture politique, doublée d'une occasion manquée.

Le RSA  et la Prime pour l'emploi (PPE) cohabiteront désormais, selon deux logiques et deux régimes distincts : subvention pour le RSA, versée par les CAF aux travailleurs précaires en interim ou temps partiel subi ; crédit d'impôt pour la PPE, versé par l'administration fiscale aux salariés au SMIC temps plein (1000€) et plus. Comme si les précaires n'étaient pas eux même des contribuables, payant, ainsi que le rappelle Thomas Piketty, plusieurs mois de salaires par an en TVA, CSG et autres impôts.

Sans le dire on continue d'enfermer dans des logiques d'assistance des personnes qui paient des impôts et qui par la même ont les même droits que les autres.

Thomas Piketty a raison de lier RSA et révolution fiscale. Car en fusionnant l'impôt sur le revenu et la CSG, comme le préconise Ségolène Royal dans sa contribution, la voie aurait été tracée pour créer une politique juste et ambitieuse de retour à l'emploi, prenant la forme d'un seul et unique crédit d'impôt. Il est temps d'avoir le courage de simplifier l'impôt ; il est temps aussi de simplifier la vie des bénéficiaires de revenus de transfert.

Quant au financement du RSA, l'imposture se prolonge. La taxe sur le capital sera neutre pour les grands patrimoines, bénéficiaires du bouclier fiscal. Mais elle pèsera sur les petits épargnants et sur les classes moyennes, notamment les personnes âgées. Le rendement de la taxe (1,5 milliards d'euros) ne permettra même pas de créer un RSA ambitieux, les contraintes non monétaires au retour à l'emploi (transport, santé...) restant notamment hors du dispositif. Halte à l'imposture et oui au courage !

Source : Désirs d'avenir

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