Mme Royal en déplacement

Publié le par Arnaud

Mme Royal de retour dans son village d'enfance  J- 9

Séquence émotion pour Ségolène Royal. La candidate socialiste a fait, jeudi après-midi, un passage très remarqué à Chamagne, le village vosgien de son enfance. "Un retour aux sources qui va me donner quelque chose en plus dans la dernière ligne droite", a-t-elle déclaré très émue. Là, bucolique, elle a rendu un hommage aux "traditions" et à la "ruralité".

"Pèlerinage"

Après la Lorraine, les Vosges. Ségolène Royal poursuit son retour aux sources très médiatique. Presque un "pélerinage". La candidate socialiste profite de la campagne présidentielle pour revisiter les lieux qui l'ont construite. Après le Sénégal, où elle est née, et la Martinique, où elle a vécu trois ans, elle s'est, en effet, rendue jeudi (12 avril) dans le village de son enfance.

A Chamagne, où elle est arrivée à l'âge de 11 ans, 300 mètres séparent la maison familiale de l'église, où les huit frères et soeurs se rendaient tous les dimanches à la queue leu leu. Antoine, son cadet, est le seul des enfants Royal à être resté au pays. C'est l'un des premiers fans de sa soeur, ici. Il a fondé un comité local de soutien, dont les deux réunions ont attiré une centaine de personnes, pour la plupart extérieures à la localité. Et c'est tout naturellement qu'il était là pour accueillir sa soeur.

Souvenirs, souvenirs

Ségolène Royal était revenue là incognito l'an passé. Aujourd'hui, son fils Thomas l'accompagnait. Pour Ségolène Royal, entourée de 300 villageois et d'un essaim de caméras, l'émotion est remontée avec les souvenirs. Devant la mairie dont les fenêtres ont un air de 14-Juillet, guirlandes et drapeaux tricolores, elle a raconté son enfance "pas toujours joyeuse" de "numéro quatre" dans une fratrie de huit "élevée à la dure" par le lieutenant-colonel Royal.

Elle n'a pas oublié que c'est ici qu'elle a "appris la forêt, les champignons
(elle avoue connaître 200 espèces de ces plantes, grâce à son grand-père, Ndlr), la nature, les herbes, les insectes", pelleté la neige avant de partir à l'école, ramassé des mirabelles dont son grand-père bouilleur de cru faisait ensuite "de la gnioule". Elle n'a pas renié "les traditions dont (elle a) inconsciemment hérité", comme celle "des images pieuses, des images d'Epinal" que les colporteurs allaient vendre.

Un plus dans ma campagne

Jeudi, Chamagne était en effervescence. Ce n'est pas tous les jours que l'on reçoit la visite d'un prétendant à l'Elysée. Le maire Gérard Pachot, sans étiquette mais de sensibilité de gauche, a exprimé sa "fierté d'être une partie du destin" de la candidate, formant des voeux pour sa "réussite". Réponse de l'intéressée : "C'est un beau cadeau que vous me faites là. Cela va me donner quelque chose en plus dans cette dernière ligne droite".

Et au moment où elle faisait part de sa joie de revenir à Chamagne, les cloches de l'église qu'elle a souvent entendues se mettaient à sonner.

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