Désirs d'avenir 86000 - Arnaud Fage

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Libération d'Ingrid Bétancourt


Libération d'Ingrid Bétancourt, Réaction de S. Royal

Ségolène Royal est très heureuse de la libération de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.

Elle partage l'allégresse, la joie, le soulagement que doivent ressentir ses enfants qui n'ont jamais perdu espoir et qui ont toujours cru à la libération possible de leur mère même dans les pires moments de doute.

Voir la vidéo sur le lien ci-dessous

http://www.desirsdavenir.org/segolene-royal/les-actualites/liberation-dingrid-betancourt/03-07-2008

Source : Désirs d'avenir

Ségolène Royal au Québec

Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes honore sa promesse et co-préside le 400è anniversaire de la fondation de la ville de Québec dans le cadre des liens historiques et étroits entre le Québec et la Région Poitou-Charentes.

La Région Poitou-Charentes assure la coordination de l'action des Régions lors de cet événement. (http://www.quebec2008.poitou-charentes.fr)

En effet, le fondateur de la ville de Québec Samuel de Champlain est parti de La Rochelle vers la Nouvelle-France. Comme lui, 30 % des migrants partis peupler les terres de Nouvelle-France étaient originaires des provinces qui forment aujourd'hui le Poitou-Charentes.

D'importantes coopérations entre la Région Poitou-Charentes et le Québec ont été mises en place au cours de l'année écoulée.

Durant ce déplacement, Ségolène Royal participera aux manifestations populaires qui sont organisées, notamment l'événement créé par Robert Lepage.

Source : Désirs d'avenir

Le Québec et ma région : une histoire de famille

En septembre 2007, en partant du Québec, j’avais promis que je reviendrai. J’aime ce peuple, né d’un pari utopique, de l’exil et de la rencontre. Au-delà de l’hiver et du doute, avais-je dit à l’époque, quatre siècles durant, il a tenu bon. Arrimés à cette langue de France, les Québécois ont su traverser les épreuves du temps et connaissent le prix des mots. Je salue, une fois encore leur courage et je tiens ma promesse.

C’est pour célébrer ensemble notre histoire commune que je me rends, aujourd’hui même, à Québec. Voilà 400 ans que Samuel de Champlain, né à Brouage dans ce qui est aujourd’hui la Charente-Maritime, a quitté les rives françaises pour découvrir le Nouveau monde et fonder la ville de Québec. C’est du Poitou, de la Charente, puis de Normandie et d’île-de-France, que, par centaines, des femmes et des hommes allèrent inventer la Nouvelle France. Voilà pourquoi, en tant que co-présidente des festivités du « 400ème », comme le disent les Québécois, je m’envole aujourd’hui pour rejoindre les descendants des habitants de ma région.

Nous n’avons jamais rompu les liens forts qui unissent le Québec et la France. Et c’est particulièrement pour conclure quatre ans de travail entre les Régions de France et le gouvernement québécois, dont la Région Poitou-Charentes est chef de file, que je traverse, une fois encore, l’Atlantique.

Le 8 mai 2008, le maire de la capitale québécoise, Régis Labeaume, nous avait déjà rendu visite à La Rochelle pour inaugurer le Centre d’interprétation sur la migration française vers la Nouvelle-France dans la Tour de la Chaîne, le jour où nous avons aussi baptisé le départ de la « Grande traversée de l’Atlantique », une flotte de navires qui devaient rejoindre Québec deux mois plus tard. Il y a quatre cents ans, c’était aussi de ce magnifique port que partaient les immigrants poitevins et charentais qui allaient peupler la Nouvelle France et ont, aujourd’hui, transmis leurs noms à plus d’un Québécois sur six.

Il est donc tout à fait naturel qu’en tant que présidente de la Région Poitou-Charentes (et sans compter l’amitié qui me lie à la province québécoise), j’ai été conviée à Québec, il y a un an déjà, par le gouvernement et les élus de la capitale, pour assister à leurs côtés aux célébrations du 3juillet.

Je vous donnerai de mes nouvelles depuis ces « quelques arpents de neige », dont parlait Voltaire pour justifier l’abandon de la Nouvelle-France – neige tout à fait fondue à cette époque de l’année évidemment et « arpents » qui ont vu émerger une société moderne souvent citée en exemple, dont nous, Français, sommes plus que jamais proches.

Source : Désirs d'avenir

Scandaleuses accusations

Le 30 juin : Scandaleuses accusations

Comme vous le savez, mon appartement a été visité pour la troisième fois, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, quelques heures avant mon intervention à la Maison de la Chimie devant plus d’un millier de militants.

Ce matin, Le Figaro mettait en cause la vérité des faits, parlant « d’éventuelle intrusion » et laissant entendre que j’aurais pu moi-même mettre en scène l’infraction. La moindre des choses aurait été de s’informer auprès des policiers et du procureur de la République de Nanterre.

Car ce dernier, le juge Philippe Courroye, s’est déplacé chez moi en personne, dans la nuit, pour signifier l’importance qu’il accorde à ce délit, et particulièrement à sa répétition.

Ce soir-là, je revenais de Poitou-Charentes et je suis passée par mon bureau parisien, avant de rentrer chez moi et de me préparer au meeting du lendemain.

Là, le choc. Même si c’est la troisième fois que mon appartement est visité par effraction, on ne s’habitue jamais à une telle violation de son intimité. Rien n’avait été volé. Mais la mise en scène de ces « cambrioleurs » - qui devaient être bien renseignés pour tenter cette visite en début de soirée, et pas en pleine nuit – m’a donné froid dans le dos.

Les boucles d’oreille de ma fille soigneusement déposées sur le lit… Les minutes d’un précédent procès-verbal (encore pour cambriolage) déchirées et posées sur un meuble… Les tableaux déplacés… Mon appartement ne m’appartiendrait-il plus ? Derrière tout ça, il y a la volonté manifeste de m’intimider, voire de me faire reculer.

Les questions maintenant : Qui est derrière tout ça ? Est-ce que c’est un maniaque, une officine mafieuse, des barbouzes ? Quelle volonté les anime ? Que va faire le gouvernement ? Où va la France si les leaders de l’opposition peuvent être à ce point inquiétés ?

J’ai bien l’intention de demander des comptes au ministère de l’Intérieur afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Je veux savoir qui est l’instigateur de cette tentative de déstabilisation politique. Je n’en resterai pas là.

Source : Désirs d'avenir

Vidéos et textes de toutes les interventions...

Intervention d’Édouard Martin, délégué syndical CFDT d’Arcelor Mittal, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Bonjour à toutes et à tous, merci pour votre accueil,

« Gandrange, avec ou sans Mittal, l’Etat investira à Gandrange. Et puis vous savez, Gandrange comme voyage de noces, y’a pas mieux ! » Ces mots là ne sont pas de moi, il y a longtemps que je suis marié, mais ces mots sont du président de la République, Nicolas Sarkozy, qui est venu à Gandrange profiter du désespoir de 1 000 salariés, à qui on avait annoncé la fermeture de l’usine. Il est venu, il a eu le culot de venir nous voir, se payer un coup médiatique sur notre dos, sur notre désespérance, et c’est inadmissible.

Ce que je voudrais dire, je vais être bref, je ne vais pas monopoliser la parole, il y en aurait pour des heures de débat, mais simplement, sur l’industrie française et sur la sidérurgie : il faut savoir que la France était, il y a encore une trentaine d’années, dans le peloton de tête de l’industrie. Et aujourd’hui, la France est le 14è pays industriel, très loin derrière l’Allemagne et très loin derrière l’Italie. Ce qui veut dire que nous sommes dans un pays qui n’a pas soutenu son industrie. Nous sommes dans un pays où les élus actuels nous font croire que l’avenir de la France est d’être un pays où on ferait uniquement des services, que des services.

Et bien je peux vous assurer que nous, les Lorrains, on n’en veut pas de ce futur-là. Nous ce qu’on veut c’est une industrie forte, une sidérurgie forte, parce que vous l’avez vu, l’acier n’a jamais autant gagné d’argent que ces derniers temps. Huit milliards d’euros de bénéfice net à Arcelor Mittal en 2007, et 2008 ça va être encore beaucoup mieux. Alors, simplement, pour être bref et aller au but : nous, Gandrange, c’est un cas d’école. Mais c’est un cas d’école à ne pas reproduire. Parce que, une fois qu’on se penche sur le dossier Gandrange, on voit toutes les erreurs qui ont été commises.

Et si je suis ici présent, si Ségolène Royal a eu la gentillesse de m’inviter, c’est pour lancer un cri, un cri d’alarme et un cri d’attention. Parce que l’industrie française est en danger. Elle est en danger parce que, dans les cinq ans qui viennent, 40 % des effectifs vont partir en retraite. Et aujourd’hui, nous n’avons pas anticipé pour le transfert des savoirs, nous n’avons pas investi dans la formation professionnelle. Nous investissons peu dans la recherche et le développement. Et pour nous, ce sont les points essentiels pour maintenir une activité industrielle forte en France.

Donc, simplement, le mot que nous autres Lorrains voulons lancer, c’est : l’Etat doit nous laisser la parole, doit nous laisser travailler, doit nous laisser proposer. Nous ne savons pas uniquement manifester dans la rue, nous connaissons nos usines, nos métiers, nous connaissons nos clients, et ce que je voudrais dire, c’est que nous avons des propositions concrètes à faire. On en avait une sur Gandrange. L’Etat ne nous a pas aidés, l’Etat nous a abandonnés. Et la dernière proposition, parce que le plan social est en cours de développement, malheureusement, c’était de signer une convention tripartite, entre l’Etat, les syndicats et Arcelor Mittal.

Le groupe Arcelor Mittal n’était pas opposé, et c’est Bercy qui a refusé la convention tripartite. Vous pensez, nous autres syndicalistes, on n’a pas notre mot à dire ! Il faut laisser faire ça aux politiques et notamment Nicolas Sarkozy !

Et pour finir, je dirai simplement, nous autres les Lorrains, ce qu’on souhaite, c’est que premièrement, ce soit le dernier mariage de Nicolas Sarkozy, et deuxièmement qu’il ne choisisse plus jamais la Lorraine comme voyage de noces !

Merci.

Intervention d’Ariane Mnouchkine, metteur en scène, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

« L'État-Providence ». Avez-vous remarqué avec quel sourire narquois ou désolé ils prononcent cela ?

« C'en est fini de l'État-Providence ». Avez-vous noté avec quelle violence, avec quelle gourmandise, ils lancent cette prophétie revancharde ?

Et moi, je me demande toujours : Mais, si l’État qui est … moi; si l'Etat, qui est… nous; si l'Etat qui est… le peuple, n'est pas providentiel, alors qu'est-il? Que doit-il être ? Que peut-il être d'autre alors, que le plus froid des monstres froids ? Mais s'il est le plus froid des monstres froids, alors, c'est qu'il n'est pas le peuple? Mais si l'Etat n'est pas le peuple, c'est que nous ne sommes plus en démocratie. C'est qu'il y a mensonge. Et que, comme dit Zarathoustra, il y a, suspendu au-dessus de nous, un glaive et cent appétits. 

Car si nous sommes encore en démocratie, quel autre devoir, quelle autre solution avons-nous que de tout faire pour que le peuple soit la providence du peuple ? Vous remarquerez que l'on peut inverser la phrase : que le peuple soit la Providence du peuple, cela se lit dans les deux sens. Cela doit se dire dans les deux sens. Car évidemment, à un moment donné, il y a une réciprocité nécessaire. Nous devons être providentiels les uns aux autres.

« C'en est fini de l'Etat-Providence ! ». Qu'entendent-ils exactement par Etat- Providence ?

Certains, bien sûr, sont honnêtes, j'en connais, et croient, sincèrement que cela veut dire accepter sans sourciller le pillage du trésor de l'Etat c'est-à-dire du trésor commun, par tous les resquilleurs, profiteurs, tricheurs, bulleurs, glandeurs et gueux de France, de Navarre et, surtout, d'ailleurs.

Certains autres, les plus puissants, savent bien qu'il ne s'agit pas de cela, même si c'est à tout prix qu'il faut nous le faire croire. Non, ils savent, eux, qu'il s'agit, certes, d'une sorte de pillage, au mieux d'une réquisition légalisée du bien commun, mais pas par les gueux de France, de Navarre et d'ailleurs, non, mais par eux-mêmes et leurs amis.

Alors, pour que cesse cette réquisition permanente des pouvoirs et des biens, pour que le peuple soit la providence du peuple, il faut la gauche. Il faut le rêve de la gauche, il faut les valeurs de la gauche, il faut la confiance en l'humain de la gauche, il faut la fraternité de la gauche. Mais il faut que la gauche sache entendre que dans providence il y a prévoyance, donc clairvoyance, donc conscience de la complexité, donc exigence de vérité. Pour l'amour du ciel, pas de fausses promesses ! Aucune ! Nous n'y avons pas droit ! Un chemin à trouver ensemble, à gravir ensemble, à débroussailler ensemble. Pas de feux d'artifices, ils aveuglent. Une petite lumière. Il nous faut juste cette petite lumière.

Que nous soyons providentiels les uns aux autres, que chaque citoyen le soit pour tous les citoyens, que notre pays le soit pour l'Europe, que l'Europe le soit pour le monde. Quelle autre cause plus exaltante ? Quel chantier plus magnifique pour cette gauche que nous représentons aujourd'hui ? Quel plus bel espoir ?

Intervention de Delphine Batho, députée, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Je suis heureuse d’être dans une salle aussi chaleureuse et aussi combative.

Alors, comme vous l’avez compris, notre contribution est tournée d’abord vers l’urgence des combats d’aujourd’hui, l’urgence du combat contre l’insécurité sociale, contre l’abandon des banlieues, contre l’abandon de la recherche, de l’éducation.

Je voulais vous parler d’une autre insécurité, l’insécurité tout court, celle qui existe toujours, mais qui - vous l’avez remarqué - a disparu des gros titres des journaux télévisés, alors que ces dernières semaines, il y a eu des émeutes à Vitry-le-François, à Meaux. Il y a eu des morts dans des règlements de compte dans un certain nombre de quartiers. Il y a eu des lycéens agressés au Champs de Mars à Paris, alors qu’ils fêtaient le bac. Il y a eu des affrontements communautaires en plein Paris.

Voilà la situation qui existe toujours dans notre pays. Évidemment vous avez bien compris que c’est l’ancien ministre de l’Intérieur qui est responsable de cet état de fait, qui est responsable d’avoir aussi mis le feu aux poudres par une escalade verbale et le vocabulaire qu’il avait utilisé.

Nicolas Sarkozy ne veut pas débarrasser la société française de la violence. Il ne veut pas débarrasser la société française de la violence, parce qu’il a besoin du désordre !!!

Alors, la gauche, elle doit une bonne fois pour toutes, assumer, revendiquer, porter le combat contre la violence.

C’est un combat contre la brutalité des rapports humains. C’est un combat de valeurs contre la loi du plus fort, la loi de la jungle, l’argent-roi, le consumérisme et tout ce que ça véhicule dans les rapports humains.

Dans la contribution, nous disons que ce combat, cet ordre juste repose pour nous sur trois piliers.

Le premier, c’est une prévention précoce pour s’attaquer à la violence à la racine.

Le deuxième, c’est le retour d’une véritable police de quartier qui doit être au service des habitants et qui ne doit pas être au service de la politique du chiffre qui envenime les rapports entre ce qui doit être un service public et la population.

Et le troisième , c’est une sanction précoce avec des alternatives à la prison , parce que nous voyons aujourd’hui une inflation carcérale qui ne fait qu’une chose, c’est fabriquer de la récidive.

Intervention de Bertrand Monthubert, Président de Sauvons la Recherche, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Je lis derrière moi ces termes « combattre et proposer »... Je crois que notre but à "Sauvons la recherche" a toujours été de proposer pour mieux combattre.

Proposer, on l'a fait depuis des années et les États généraux 2004 qui ont réuni des milliers de personnes à travers la France pour faire des propositions concrètes, pour faire évoluer le système de recherche et d'enseignement supérieur. Ces propositions, qu'est-ce qu'elles sont devenues ? Rien.

Le gouvernement, année après année, a mis en place des réformes qui, toutes, ont tourné le dos aux propositions de la communauté scientifique.

Quel est le résultat aujourd'hui ? C'est une crise, une crise importante. Des centaines de directeurs de laboratoires qui menacent de démissionner, qui menacent de bloquer un certain nombre d'instances ; des centaines de chercheurs dont les travaux scientifiques ont été reconnus par des prix importants qui expriment leur forte inquiétude ; un conseil d'administration du CNRS qui ne peut se tenir à cause de la pression qui a été exercée par les scientifiques, notamment à l'appel de « Sauvons la recherche » ; une pétition qu'on vient de lancer qui, en 24h, a recueilli 10 000 signatures, qui exprime, je crois, ce climat de crise.

Aujourd'hui il faut qu'on arrive à restaurer un climat de confiance et si je suis là aujourd'hui c'est pour vous appeler à soutenir le combat qu'on est en train de mener. Un combat pourquoi ?

Un combat qui s'articule autour de trois demandes. La première, c'est de respecter ce qui se passe partout dans le monde : une autonomie des scientifiques par rapport aux politiques. Cette autonomie, pour la comprendre peut-être, regardons ce qui se passe dans les médias publics : Nicolas Sarkozy se rêve en directeur des programmes d'une chaîne de télévision. Mais finalement, il fait la même chose sur la recherche. Il se rêve aussi en directeur des programmes, des établissements de recherche. Pouvons-nous lui faire confiance à votre avis ? A-t-il l'expertise pour le faire ? Je crois que non.

Cette autonomie, ce n'est pas quelque chose qu'on réclame pour le confort des scientifiques. C'est une mesure d'équité par rapport à tous les citoyens. Nous ne voulons pas être sous la dépendance d'un pouvoir politique qui, à un moment donné, commande une étude à l'INSERM, demandant s'il est possible de dépister un délinquant chez les enfants de moins de trois ans.

Pour un pouvoir protégé contre ses intérêts, ses intérêts particuliers politiques ou économiques, nous avons besoin de cette autonomie. Cette autonomie, elle passe aussi par des structures, elle passe par des statuts et les statuts des personnes. Aujourd'hui, nous avons une précarité de plus en plus forte dans la recherche. Les jeunes sont soumis à des contrats de plus en plus courts. On les empêche de s'engager sur des sujets risqués parce que ce qu'il faut, c'est publier, publier vite, donc aller sur les sujets faciles et en délaissant les sujets les plus importants pour l'avenir de la recherche.

Alors, ce qui se passe aujourd'hui, c'est que nous avons des demandes qui sont précises, des demandes auxquelles nous pouvons satisfaire, le budget est là pour les satisfaire. Ça nécessite des réorientations. Il faut que tout le monde s'en empare, parce que le combat que nous avons aujourd'hui, c'est pas simplement un combat des chercheurs pour les chercheurs. Le combat que nous avons, c'est un combat pour l'avenir de la recherche. Derrière l'avenir de la recherche, c'est l'avenir de la France.

C'est pour ça que je suis là aujourd'hui, pour vous demander votre soutien. Soutenez-nous pour soutenir la France.

Intervention de Pascal Terrasse, économiste, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Merci Ségolène. Quelques mots pour faire bref et pour te remercier tout particulièrement d'avoir mis la santé au cœur de tes réflexions. Tout à l'heure, dans le petit clip qui est passé, le commentateur mettait en évidence que la santé était la principale préoccupation des Français.

Et je trouve qu'en politique, finalement, cette thématique n'apparaît pas suffisamment dans le débat. Et donc Ségolène, tu seras vraisemblablement, à la lecture des quelques contributions que j'ai pu lire ces derniers jours, tu seras peut-être la seule à avoir un chapitre consacré précisément à la santé des français.

Et vous le savez, la santé est aujourd'hui malmenée dans notre pays. Si tu m'as demandé de parler aujourd'hui devant les militants, c'est parce que, cette semaine, le directeur de l'assurance maladie, de la sécurité sociale, a présenté un plan de réduction drastique des dépenses de santé. Et comme par hasard, le gouvernement, le Premier ministre, la ministre de la Santé et le ministre du Travail nous disent : « Mais moi j'ai rien demandé, moi je n'y suis pour rien ». Sauf que, la semaine dernière, Eric Wurtz avait demandé précisément à M. Van Roekeghem de faire des économies.

Il y a comme un jeu de rôle qui s'installe dans ce pays aujourd'hui où un jour on dit qu'on va transférer une partie de la prise en charge de l'optique et du dentaire vers les assurances privées et puis un jour où l'on revient sur la décision. Et puis on nous dit cette semaine que l'on va ne plus prendre en charge les affections de longue durée.

Les maladies de longue durée affectent huit millions de personnes dans notre pays. Ce sont celles et ceux qui ont les plus grandes souffrances. Voulons-nous, oui ou non, améliorer le sort de ces 8 millions de personnes ou voulons-nous rajouter de la souffrance à de la souffrance ? Nous ne sommes pas pour cette logique-là.

Je disais il y a un instant, dans le clip, que nous sommes pour une république de solidarité. C'est dans cette condition qu'on se différencie de Nicolas Sarkozy et de sa politique qui va être de plus en plus dure.

Dans quelques semaines maintenant, à l'Assemblée nationale, ils vont nous présenter le plan de réforme de la Sécurité Sociale. C'est 3 milliards d'euros vraisemblablement de réductions sur ce budget. Qui va être touché ? D'abord les plus faibles et l'hôpital public : la fermeture de nombreux hôpitaux locaux dans le milieu rural. Ayons le courage de mener le combat jusqu'au bout, parce qu'il en va de notre République, de l'histoire de la Sécurité sociale créée par les résistants.

Battons-nous. Nous ne voulons pas, Ségolène, d'une société à l'américaine où le chacun pour soi règne. Nous voulons une société des solidarités.

Intervention de Thomas Piketty, économiste, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Des réponses précises sur des questions de fond. Je crois que c’est d’abord cela qu’attendent les Français : au-delà des querelles internes, montrer que, voilà, il y a une alternative qui existe, qui se prépare, pour dans quelques années.

Ariane, tout à l’heure, nous parlait de l’Etat-providence. Et bien la pérennité de l’Etat-Providence et de notre modèle social français repose notamment sur notre capacité à prendre ces questions à bras le corps, et à ne pas les laisser à d’autres.

Je suis très heureux que ces questions de fond soient prises aujourd’hui dans cette contribution, d’autant plus que ce sont des propositions émancipatrices, pas techniques.

Emancipatrices parce que les révolutions qui sont proposées dans le domaine fiscal et le domaine des retraites permettent, d’abord et avant tout, aux citoyens de se réapproprier le système des retraites, de se réapproprier le système fiscal.

Aujourd’hui, le problème dont on souffre, ce n’est pas qu’il y ait trop d’impôts, ou d’ailleurs pas assez d’impôts, c’est surtout que les gens n’y comprennent rien, sont perdus par une accumulation de niches fiscales, qui fait que chacun finalement suspecte son voisin de mieux tirer parti du système et cela finit par miner le consensus démocratique autour de l’impôt, et en particulier, autour de l’impôt progressif.

Si on veut réhabiliter l’impôt, l’impôt progressif en France, il faut commencer par le moderniser profondément. En fusionnant l’impôt sur le revenu et la CSG, en prélevant à la source l’impôt sur le revenu, en le prélevant aussi au niveau de l’individu, et non pas du couple.

Car le prélever au niveau du couple, c’est aussi ce qui décourage le travail féminin. Prélever au niveau du couple revient à traiter le travail féminin comme un travail d’appoint, comme un revenu d’appoint.

Voilà ce que je propose. Ce qui est proposé dans ce domaine est vraiment dans le sens émancipateur. Ce n’est pas la fiscalité d’un point de vue technique, c’est vraiment une vision émancipatrice de la fiscalité et de la révolution fiscale.

Sur les retraites, en un mot, l’objectif principal est de montrer qu’il est possible de parler des retraites autrement que pour faire du rafistolage, autrement que pour en parler en termes de réductions de droits et de déficits financiers.

Oui, c’est vrai qu’il y a un problème de financement des retraites, mais ce n’est pas le problème principal. Le problème principal, c’est qu’on a un système qui, à force d’empilement de régimes, de règles différentes, finit par devenir complètement incompréhensible.

En particulier pour les jeunes générations qui partiront à la retraite en 2040-2050, sur des trajectoires professionnelles compliquées, parce qu’ils peuvent être fonctionnaires, ils peuvent ensuite être dans le privé, être salariés, puis partir un peu à l’étranger.

Cette multiplicité des régimes aujourd’hui est totalement anxiogène et fait que les gens n’ont aucune idée en vérité de leurs droits à l’horizon 2030-2040.

Donc , si en plus, on ne parle des retraites uniquement que pour annoncer des mauvaises nouvelles et des réductions de droits, on a un système qui crée beaucoup plus d’angoisse, alors qu’en réalité la retraite par répartition devrait être la première des sécurités face à l’avenir.

Pour cela, de ce point de vue, la réforme qui est proposée dans cette contribution, qui s’inspire notamment de ce qui a été fait par les sociaux-démocrates en Suède dans les années 1990, consiste à avoir un système unifié, égal pour tous, qui s’applique aussi bien au public qu’au privé comme aux salariés, avec des comptes individuels de cotisations. C’est un système qui fonctionne intégralement par répartition et qui permet à chacun de connaître à chaque instant l’étendue de ses droits à la retraite.

Alors qu’actuellement, toutes les personnes - qui changent de statut notamment - sont totalement perdues par rapport à leurs droits à la retraite.

Il faut d’abord réaffirmer la retraite comme un droit individuel. Il faut réaffirmer la retraite comme le patrimoine de tous ceux qui n’ont pas de patrimoine.

Et c’est cette mission qui doit prévaloir, et non pas simplement un exercice permanent de rafistolage financier qui consiste à faire peur aux Français, et à leur faire croire que, finalement, la capitalisation serait plus sûre que la répartition.

Voilà les raisons pour lesquelles je suis très heureux de signer cette contribution.

Intervention d’Aurélie Filippetti, députée, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

142 dollars, 142 dollars le baril de brut ce matin à New-York ! La crise énergétique n'est plus en face de nous, elle est à nos pieds. Et pour l'affronter pour qu'elle ne se transforme pas en crise sociale - ce qu'elle est déjà - il faut des politiques courageuses.

Il faut aussi des principes, des principes démocratiques. La démocratie participative, ça sert aussi à affronter les questions écologiques, les questions environnementales parce que c'est à l'ensemble de la société, à l'ensemble du peuple de déterminer les choix qui sont acceptables ou non pour une société.

C'est un défi aussi pour la recherche, pour l 'innovation, c'est un gisement d'emploi, l'environnement, qui a toujours été sous-estimé en France, la France qui a fait le choix du nucléaire et qui a tout investi sur le nucléaire délaissant ainsi les énergies renouvelables et les économies d' énergie.

Pour aujourd'hui et pour demain ce que le gouvernement nous propose avec son Grenelle de l' Environnement (qui n' a été que de la communication) c'est construire un deuxième réacteur EPR. Alors que l'on sait très bien que le premier réacteur était arrêté pour des problèmes de sécurité. On sait qu'en Finlande il y a un an et demi de retard sur le chantier de l' EPR et que le prix de revient a été multiplié par deux.

Ce n'est pas avec l' EPR qu'on fera rouler des voitures, ce n'est pas avec l' EPR qu'on fera avancer des bateaux, ce n'est pas avec l' EPR qu'on sauvera les pêcheurs qui subissent aujourd'hui la crise de la sur-pêche et la hausse des prix de l' énergie. Il faut pour ça des choix clairs.

Les choix qui sont dans la contribution sont ceux d'une révolution écologique. Sur trois principes : économiser l'énergie en rénovant les logements (en isolant on peut économiser 30% de notre facture énergétique : c'est bon pour le pouvoir d'achat, et c'est bon pour l'environnement) ; renforcer l'efficacité énergétique et la décentralisation de la production de l'énergie afin de rapprocher les producteurs et les lieux de consommation ; et enfin investir massivement dans les énergies renouvelables qui sont les énergies de demain.

Sur le sujet des OGM, je tiens à saluer la démarche vraiment novatrice de Ségolène Royal qui a été la première en France a interdire les OGM dans la région Poitou-Charentes.

Intervention de Kamel Chibli, Cités d’avenir, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Bonjour à tous,

Je vais tout d’abord associer Brahim à ce discours qui va être assez bref et concis, à la fois percutant, pour tout d’abord vous parler d’espoir. L’espoir c’est un bien beau mot pour ce que nous avons vécu dans les quartiers, pour ce qui s’est levé pendant la présidentielle. Il faut savoir qu’il y a eu énormément de mobilisation, autour d’une candidate qui a su élever la passion des quartiers populaires et je vais insister là-dessus : pour la première fois dans ce pays, une personne politique a su parler des quartiers.

J’insiste là-dessus parce qu’on parlait d’espoir. Je crois que c’est ça aujourd’hui pour qu’une personne arrive à se mobiliser, a se mobiliser dans les urnes. Elle pense qu’elle a de l’avenir malgré la détresse, malgré la difficulté, c’est qu’elle a, à un moment donné, une certaine attente, et une espérance avec une candidate qui a su les entendre, qui a su leur parler, les remercier, et qui a su les comprendre pour proposer des choses.

Je ne reviens pas sur ce Plan banlieue, cet « énième plan banlieue », comme le dirait si bien Brahim, dont on nous a dit, avec Fadela Amara, qu’il était fait « pour essayer de lutter contre l’ennui » ce qui est une honte ! Un plan « anti-glandouille », dit-on… C’est un scandale ! Il est clair qu’aujourd’hui, nous avons le souhait de tous nous mobiliser autour de cette question. 

Cités d’avenir est un exemple. On a pour la première fois dans ce pays énormément de jeunes qui se sont mobilisés pour un parti, pour une candidate, pour accompagner l’espoir et l’espérance ce qui n’est pas évident. Cela veut dire qu’on s’est mobilisés politiquement pour des associations qui dépendent de communes ou de collectivités territoriales. C’est énorme, très conséquent.

Je tiens à le souligner aujourd’hui, ces gens-là sont toujours présents, mobilisés, et nous on a envie de leur dire : Venez, continuons ensemble.

Ségolène, je pourrais citer beaucoup de tes phrases. Il faudrait à mon avis les reprendre notamment pour le Parti Socialiste, car il s’agit de ça aussi aujourd’hui : apporter un espoir et un avenir à ce pays. Il faut que la gauche soit capable d’alimenter, de proposer, de faire en sorte que ce pays change et que la politique de ce Nicolas Sarkozy puisse s’arrêter une fois pour toutes.

Et la France a changé. Notre pays est riche de sa diversité, et nous voulons qu’il en soit fier. L’avenir ne se fera pas sans vous, il ne se fera pas sans les quartiers populaires. Ils font partie intégrante de la société, et comme le dit si bien Ségolène, les quartiers populaires - il faut être clairs, nets et précis et je le dis avec conviction - ce n’est pas un problème, les habitants des quartiers ne sont pas un problème. Ils sont une partie de la solution ! Tu l’as redis plusieurs fois et ça c’est très, très bien dit.

Alors notre démarche est multiple, je veux lancer un message, il est clair que notre engagement avec Brahim et bien d’autres en France - certains sont de provinces et d’autres n’ont pas pu venir pour des raisons de transport - il faut encourager au maximum les habitants. Mobiliser. Le travail est important, lourd, conséquent, l’espoir est là. Moi si je suis là aujourd’hui avec Brahim et bien d’autres, c’est parce qu’on croit à ce projet, elle n’est pas seule. On est là, tous là. Moi je suis fier d’être là avec vous aujourd’hui, car l’avenir du Parti socialiste est là. Nous notre objectif c’est aussi de faire rentrer ces jeunes qui militent, qui veulent être acteur, qui veulent s’investir dans un parti. Pour nous en l’occurrence, les idées qui nous ressemblent le plus sont au Parti socialiste et la contribution que porte Ségolène et toute l’équipe, elle est à mon avis utile et importante pour s’occuper du renouvellement, du changement des idées et du modèle politique. C’est de ce changement là qu’on a besoin ! 

Intervention de Jean-Louis Bianco, député, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Chers amis, chers camarades, je suis aussi heureux que vous de nous retrouver aussi nombreux, aussi chaleureux, aussi rassemblés, et la moindre force de Ségolène n'est pas de savoir fédérer autour d'elle les talents, les énergies, les générations. Merci Ségolène [applaudissements].

Beaucoup d'amis, beaucoup de camarades n'ont pas pu venir. Il nous ont adressé, ils ont adressé à Ségolène des messages ; je voudrais juste en lire un. C'est un message de Pierre Berger :

« Ma chère Ségolène, comme je regrette de ne pas être avec toi. Sache en tout cas que je serai à tes côtés et que j'y serai jusqu'au bout [applaudissements] Le chemin sera long et difficile mais nous le ferons ensemble et, avec toi, nous gagnerons. Je t'embrasse, Pierre »

[applaudissements]

Un mot alors, pour terminer cette première partie et passer le relais à la deuxième équipe ; c'est Vincent qui va commencer. Oui nous avons besoin d'une industrie. Oui les travailleurs sont capables de revendiquer et d'avoir des idées. C'est pourquoi nous proposons une révolution du pouvoir dans l'entreprise : 50% de représentants des salariés dans les conseils d'administration [applaudissements] [commentaire masqué par les applaudissements] Oui, Ariane, nous voulons garder ce beau mot d'État-Providence, mais en en repensant les fondements et nous voulons un État prévoyant, c'est à dire qui attaque les inégalités à la racine, dès le départ, à l'école, à la petite enfance [applaudissements/ voix couverte : dans les quartiers les plus... ... ...]. Oui, Ariane, c'est tellement juste, si l'État n'est plus le peuple, alors ce n'est plus la démocratie. C'est pourquoi notre programme, finalement, mes amis, mes camarades, se résume à une idée-force : le socialisme, c'est la démocratie jusqu'au bout.

Intervention de Vincent Peillon, député européen, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

La première qualité indispensable si l’on veut être capable de refonder ensemble un socialisme, c’est cette lucidité radicale par rapport à l’état du monde et de la société. Nous n’en pouvons plus des débats tabous. Nous n’en pouvons plus de ne pas vouloir regarder ce qui se passe autour de nous. Nous n’en pouvons plus de lire, dans le fond, le XXIè siècle avec des lunettes du XXe, quand ce ne sont pas celles du XIXe.

Et nous savons ce qu’il nous en a coîté collectivement de ne pas faire quand il le fallait, ce travail de modernisation de notre pensée et de lucidité radicale par rapport aux souffrances et aux violences de la société qui sont bien là, on l’a vu ce matin.

Deuxièmement, c’est le courage. Il n’est pas possible que nous soyons tièdes, demi mots, silence. Il n’est pas possible que la gauche ne manifeste pas plus la fierté qui est la sienne. Il n’est pas possible que la gauche ne soit pas capable de porter à nouveau toutes les grandes réformes démocratiques et sociales dans ce pays depuis deux siècles d’actions. Rien n’a jamais été donné, comme nous le disait récemment Louis Mermaz. Rien n’a été octroyé, ni le suffrage universel, ni la diminution du temps de travail, ni l’abolition de la peine de mort. Cela toujours été un combat et nous devons retrouver le sens et le goût du combat, et pour commencer de la bataille idéologique.
Lucidité radicale, combativité et en même temps inventivité, audace des réformes. J’étais heureux de voir comment Thomas vous a présenté tout à l’heure les réformes que nous avons enfin tranchées ensemble et que j’attendais depuis 15 ans qu’un socialiste veuille bien les trancher. La question de la révolution fiscale, du grand impôt progressif : c’est parce que nous ne l’avons pas fait que nous avons perdu en 1995 et que nous avons perdu en 2002. Car personne ne s’est jamais trompé, ni les couches populaires, ni les salariés, sur le fait que nos revendications d’égalité étaient hypocrites tant que nous n’étions pas capables d’introduire dans ce pays - ce n’est quand même pas révolutionnaire, Joseph Caillaux - un véritable impôt progressif qui fasse une véritable redistribution.

Enfin, et c’est la partie que nous commençons maintenant et je m’en tiendrai là. Il n’y a pas eu un grand progrès, ni civique, ni civil, ni social qui ne se soit bâti autour d’une avancée démocratique. La démocratie a toujours été l’instrument - et nous sommes des socialistes démocratiques - l’instrument de la réforme économique et sociale. Or depuis des années nous vivons une crise dure de la République et une crise dure de la démocratie. Il faut accepter que la rénovation ne soit pas seulement des objectifs généreux. Ce sont les instruments pour atteindre ces objectifs.

Nous avons besoin d’une VIe République démocratique sociale, et c’est ce que nous vous présentons. La VIe République, ce sont des institutions bien sûr, le mandat unique pour les parlementaires, la réforme du Sénat, l’indépendance de la justice, mais c’est aussi un esprit public et nous avons besoin de faire vivre dans ce pays l’esprit public. Il a un beau nom, c’est la laïcité. Elle au cœur de notre contribution et j’en suis heureux.

Intervention de Louis Mermaz, sénateur, à la Maison de la Chimie le samedi 28 Juin 2008

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux : 1789. Tout avait été dit déjà.

Mais entre ce qui est dans les lois et dans les codes, et ce qui est dans la réalité, parfois, que de différences!

Or depuis 2002, et davantage encore depuis cette dernière année, et les textes et la pratique ont fait que ces droits ont continûment régressé. C’est contre cela que nous nous élevons.

Régression avec des lois liberticides concernant le fonctionnement de la justice bien entendu; davantage de gardes à vue, davantage de pressions, davantage de contrôles, davantage de flicage...

Voir la vidéo et la suite de l'article sur le lien suivant

http://www.desirsdavenir.org/segolene-royal/les-actualites/videos-et-textes-de-toutes-les-interventions/03-07-2008

Source : Désirs d'avenir

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